Le ministère de l’économie et des finances serait prêt à introduire en bourse la Française Des Jeux, cette privatisation rapporterait à l’état plus de 1 milliard d’euros.
La privatisation de la Française Des Jeux est en marche, en effet depuis quelques mois le ministère de l’Économie a étudié plusieurs scénarios pour vendre une partie ou bien la totalité de sa participation dans la FDJ. Rappelons que l’état détient 72 % de la Française Des Jeux. Pour l’instant aucune décision définitive n’a été prise mais le projet avance nettement.
D’après plusieurs cadres de Bercy, une introduction en Bourse de la FDJ est le scénario qui serait retenu. Mais vendre la Française Des Jeux a des industriels du jeux comme le sont les casinotiers restent un choix assez sensible politiquement, plusieurs noms sont apparus, à savoir, Barrière, Vivendi, ou bien Partouche. Mais les faire entrer dans le capital de la FDJ permettrait à l’état de faire entrer de l’argent frais tout en gardant un droit de regard sur cette activité. Cette décision permettrait de relancer l’actionnariat des français et en particulier les petits porteurs qui gèrent leur porte-feuilles en « bon père de famille ». Souvenons-nous quand même que la dernière grande introduction en bourse par l’état remonte à 2005, lors de la privatisation partielle de EDF. Il faut rappeler tout de même que les salariés de la FDJ possèdent déjà 5 % de leur entreprise.
Une valeur estimée à plus de 3 milliards d’euros.
L’état, par cette privatisation, prévoit une valorisation de plus de 3 milliards d’euros et sur cette manne, il souhaiterait au moins récupérer 1,5 milliard d’euros. Mais avant tout, il reste l’épineux dossier de la fiscalité à long terme car les investisseurs voudront optimiser la valeur des parts de l’entreprise. Avec cette privatisation le seuil de l’état pourrait être symboliquement inférieur à 50 % mais les associations d’anciens combattants, pour lesquelles le Loto avait été créé au départ, garderont leur 20 % de participation voir même un peu plus. Il se peut aussi que les buralistes, qui restent des acteurs majeurs dans le développement de la Française Des Jeux, tirent aussi leur épingle du jeu. En effet, les quelques 25000 débitants de la FDJ pourraient se voir octroyer des actions pour les motiver à vendre plus de jeux. Surtout s’ils veulent compenser la baisse de vente des cigarettes dû à l’augmentation des prix.
Garder la main mise
Mais l’état ne peut pas faire n’importe quoi et Bruxelles impose à la Française Des Jeux un seuil mini de 50 % du capital car sinon le monopole d’état saute et la FDJ devra s’ouvrir à la concurrence étrangère. Ce scénario catastrophe est à éviter car il provoquerait de fait une baisse des actions de la FDJ. Mais l’état gardera la main mise « d’une façon ou d’une autre » reconnait un proche du dossier. Pour ce faire, plusieurs options s’offrent à lui. Tout d’abord « la loi Florange » qui permet à un actionnaire de longue date de voir ces droits de vote doubler. Ces droits de vote doubles donnerons la possibilité à l’état français d’avoir la majorité au conseil d’administration et par la même, garder la gouvernance de la Française Des Jeux, en respectant ainsi les exigences pointilleuses de Bruxelles.